La cornouille, un fruit à découvrir

Vous connaissez peut être le cornouiller mâle (cornus mas) pour sa belle floraison longue et précoce, qui démarre généralement en fin février chez nous à 850m d’altitude. C’est un bel arbuste, peu exigent au niveau du sol, très résistant au sec, qui peut atteindre les 6-8m de haut adulte. Sa croissance est lente, mais les cornouillers greffés produisent très tôt de grandes quantités de fruit, très régulièrement, malgré les gelées tardives qui ne semblent pas ébranler leurs belles fleurs jaunes.

Il est rare de rencontrer quelqu’un qui a déjà goûté à ce fruit délicieux chez nous en France, mais chez nos voisins Autrichiens par exemple, il y a une filière de production professionnelle de cornouilles et pas mal de spécialités dérivées du fruit. On le consomme aussi de manière courante en Géorgie, Turquie, Arménie, Russie, sous forme de vin, liqueurs, cuir de fruit, pâte de fruit, confiture, chutney, ou encore en fausses olives (fruits cueillis à mi-maturité mis dans du vinaigre et épices, ou selon des recettes classiques de préparation d’olives), ou séchées.

     

A la pépinière, nous le dégustons tous les ans depuis 5 ans en frais, lorsque le fruit est complètement mûr, de couleur rouge sombre. La récolte est enfantine: il suffit de secouer l’arbuste pour faire tomber les fruits mûrs. Ne pas hésiter à les faire patienter encore quelques jours à la maison pour qu’ils perdent quasiment toute acidité et apreté pour laisser place à des parfums de framboise, cerise, groseille, bien sucré. C’est un régal ! Il est de plus très riche en vitamine C (70 à 125mg/100g)

   

2 variétés produisent chez nous pour l’instant: Gourmet, qui est mûr en ce moment, fin septembre cette année, et bientôt Jolico, mi-octobre. Nous aurons d’autres variétés à vous faire découvrir dans les années à venir, avec des fruits encore plus sucrés, des fruits jaunes, des fruits plus précoces pour étaler la récolte. Et il y aura (presque) toujours la place pour planter ce beau petit arbuste à croissance lente dans votre jardin, dans votre haie: il supporte bien la taille, et vous pourrez le rabattre régulièrement s’il commençait à trop se développer à votre goût. Au contraire vous pourrez le laisser prendre sa forme naturelle ou encore le conduire en arbre sur tige.

Vous laisseriez vous tenter ? C’est par ici.